Hommage à Roger Guillemin, alumni de l’uB et Prix Nobel de physiologie / médecine
Après l’inauguration de la bibliothèque « Roger Guillemin » en septembre 2021, c’est à la même place que des membres de sa famille, des personnels et des étudiants de l’UFR des Sciences de Santé de l’université de Bourgogne lui ont rendu un hommage ce mercredi 6 mars 2024.
C’est une disparition importante pour l’UFR, car c’est un flambeau si ce n’est LE flambeau de notre université : Roger Guillemin a été prix nobel de physiologie et médecine en 77 en ayant fait ses études de médecine dans notre université. C’est important pour nous de lui rendre hommage.
Pr Marc Maynadié
Suite à l’introduction du Pr Marc Maynadié, doyen de l’UFR des Science de Santé, la famille du défunt a exposé le parcours inspirant de la vie de Roger Guillemin. De la grande histoire d’un Dijon sous occupation allemande lors de la guerre, à l’anecdote de sa cravate favorite, de son attachement profond à la Bourgogne à sa brillante carrière internationale dans la recherche.
Père fondateur de la psycho-neuro-endocrino-immunologie : il est l’un des premiers à comprendre les différentes interactions entre ces entités.
Roger Guillemin a confirmé l’hypothèse selon laquelle l’hypothalamus sécrète des hormones qui régulent l’activité de la glande hypophyse. Parmi les hormones hypothalamiques qu’il a découvertes, isolées, analysées ou synthétisées avec ses collaborateurs figurent la TRH (thyrotropin-releasing hormone ou thyréolibérine), qui stimule la sécrétion par l’hypophyse de TSH (thyréostimuline), hormone régulant l’activité de la thyroïde ; la GHRH (growth hormone releasing hormone), qui stimule la sécrétion d’hormone de croissance par l’hypophyse ; et la somatostatine, qui régule l’activité de l’hypophyse et du pancréas. Roger Guillemin a découvert également une famille importante de protéines, les endorphines, qui agissent au niveau de la perception de la douleur. Ses découvertes ont été à la base de l’endocrinologie et de la neuroendocrinologie modernes.
De nombreuses distinctions se sont glissées tout le long de sa vie : prix Gairdner (1974), prix Albert-Lasker pour la recherche médicale fondamentale (1975), National Medal of Science (1976), prix de la fondation Passano (1976), prix Dickson en médecine (1977), prix Nobel de physiologie / médecine (1977), Officier (1984) puis Commandeur de la Légion d’honneur (2014). Il a été membre de l’Académie nationale des sciences et membre de l’Académie américaine des arts et des sciences. Roger Guillemin reçoit également plusieurs doctorats honoris causa des universités de Chicago de Bourgogne (), du Manitoba (), de Laval en Sciences (), de Franche-Comté (), de Madrid et de Sherbrooke.
Une minute de silence a été observé pour lui rendre un dernier hommage.
- extrait:
- lien_externe:
- kc_data:
- a:8:{i:0;s:0:"";s:4:"mode";s:0:"";s:3:"css";s:0:"";s:9:"max_width";s:0:"";s:7:"classes";s:0:"";s:9:"thumbnail";s:0:"";s:9:"collapsed";s:0:"";s:9:"optimized";s:0:"";}
- kc_raw_content:
Après l'inauguration de la bibliothèque "Roger Guillemin" en septembre 2021, c'est à la même place que des membres de sa famille, des personnels et des étudiants de l'UFR des Sciences de Santé de l'université de Bourgogne lui ont rendu un hommage ce mercredi 6 mars 2024.
[quote style="1" author="Pr Marc Maynadié"]C'est une disparition importante pour l'UFR, car c'est un flambeau si ce n'est LE flambeau de notre université : Roger Guillemin a été prix nobel de physiologie et médecine en 77 en ayant fait ses études de médecine dans notre université. C'est important pour nous de lui rendre hommage.[/quote]
Suite à l'introduction du Pr Marc Maynadié, doyen de l'UFR des Science de Santé, la famille du défunt a exposé le parcours inspirant de la vie de Roger Guillemin. De la grande histoire d'un Dijon sous occupation allemande lors de la guerre, à l'anecdote de sa cravate favorite, de son attachement profond à la Bourgogne à sa brillante carrière internationale dans la recherche.
Père fondateur de la psycho-neuro-endocrino-immunologie : il est l'un des premiers à comprendre les différentes interactions entre ces entités.
Roger Guillemin a confirmé l'hypothèse selon laquelle l'hypothalamus sécrète des hormones qui régulent l'activité de la glande hypophyse. Parmi les hormones hypothalamiques qu'il a découvertes, isolées, analysées ou synthétisées avec ses collaborateurs figurent la TRH (thyrotropin-releasing hormone ou thyréolibérine), qui stimule la sécrétion par l'hypophyse de TSH (thyréostimuline), hormone régulant l'activité de la thyroïde ; la GHRH (growth hormone releasing hormone), qui stimule la sécrétion d'hormone de croissance par l'hypophyse ; et la somatostatine, qui régule l'activité de l'hypophyse et du pancréas. Roger Guillemin a découvert également une famille importante de protéines, les endorphines, qui agissent au niveau de la perception de la douleur. Ses découvertes ont été à la base de l’endocrinologie et de la neuroendocrinologie modernes.De nombreuses distinctions se sont glissées tout le long de sa vie : prix Gairdner (1974), prix Albert-Lasker pour la recherche médicale fondamentale (1975), National Medal of Science (1976), prix de la fondation Passano (1976), prix Dickson en médecine (1977), prix Nobel de physiologie / médecine (1977), Officier (1984) puis Commandeur de la Légion d'honneur (2014). Il a été membre de l'Académie nationale des sciences et membre de l'Académie américaine des arts et des sciences. Roger Guillemin reçoit également plusieurs doctorats honoris causa des universités de Chicago de Bourgogne (), du Manitoba (), de Laval en Sciences (), de Franche-Comté (), de Madrid et de Sherbrooke.
Une minute de silence a été observé pour lui rendre un dernier hommage.