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Soutien de la FFC au laboratoire PEC2

Le laboratoire PEC2 a reçu en septembre dernier un soutien de 30 000 euros de la Fédération Française de Cardiologie (FFC) pour un projet portant sur « l’Impact de la nutrition postnatale sur la capacité des cardiomyocytes à proliférer ».

Les cellules cardiaques contractiles (cardiomyocytes) ne peuvent pratiquement plus se diviser après la naissance : la division et la prolifération des cardiomyocytes, qui a lieu pendant la vie embryonnaire et fœtale, se stoppe au bout de quelques jours. Ainsi, un certain nombre de cardiomyocytes nous est donné après la naissance, et cela pour tout le reste de notre existence. Cela a pour conséquence que lorsque des cardiomyocytes sont détruits, ils ne peuvent pas être remplacés. Ainsi, lorsqu’on fait un infarctus du myocarde, ou une autre maladie cardiaque qui détruit ces cellules cardiaques, le cœur ne peut pas se « réparer ». Les équipes du laboratoire PEC2 travaillent depuis de nombreuses années sur l’impact de l’environnement nutritionnel après la naissance sur le risque de développer des maladies cardiovasculaires à l’âge adulte. Elles ont pu montrer, sur un modèle expérimental, que si on « sur-nourrit » brièvement les souriceaux après la naissance, sur une période brève (3 semaines seulement), on perturbe durablement le poids corporel, mais aussi la sensibilité de l’adulte aux maladies cardio-métaboliques. Ainsi, jusqu’à un an après la suralimentation postnatale (âge adulte mature pour une souris), on constate que les souris sont plus sensibles à l’infarctus du myocarde, et que leur cœur semble se « réparer » moins bien.

L’aide financière accordée par la Fédération Française de Cardiologie permettra de mettre en place un travail de recherche pour déterminer si cette surnutrition postnatale n’a pas un effet néfaste sur la constitution du « pool » de cardiomyocytes, ce qui expliquerait pourquoi à l’âge adulte le cœur est plus sensible à certaines pathologies. 
Ce travail, pour l’instant uniquement expérimental, pourra ouvrir vers des perspectives cliniques en termes de messages de prévention sur les effets d’une alimentation équilibrée dès les premières étapes de la vie afin de garantir la santé cardiovasculaire à l’âge adulte.

Catherine Vergely-Vandriesse enseignante à l’UFR Santé, directrice de l’équipe de recherche PEC2, coordonne ce thème de recherche depuis plusieurs années et encadre deux jeunes Doctorantes, Marie JOSSE et Eve RIGAL, qui effectuent leur thèse sur ce sujet passionnant.

Retrouvez la présentation de ce projet par le Pr Catherine Vergely-Vandriesse, ci-dessous :

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